Publié le 30 Janvier 2023
Depuis la mise en application de la mesure d’interdiction des locations de passoires thermiques, le 1er janvier 2023, le DPE est de nouveau remis en question. D’après l’enquête réalisée par Hello Watt, 7 DPE sur 10 seraient incorrects. Mais qu’en est-il réellement ?
Pour faciliter les études comparatives entre les biens en location et les biens à l’achat, le législateur a décidé d’établir un diagnostic reposant sur des consommations standard. L’objectif est donc de ne tenir compte que des performances du bâti et de ses équipements.
En effet, les consommations estimées dans le cadre du DPE sont parfois très éloignées des consommations réelles. Ainsi, d’après l’étude réalisée par Hello Watt sur la base des DPE de 221 logements, 29 % seulement des DPE sont en ligne avec la consommation réelle. Les écarts peuvent aller jusqu’à deux étiquettes.
De telles différences conduisent à s’interroger sur la méthode utilisée et sa pertinence, ce qui soulève une autre question sur la compétence des diagnostiqueurs. Pour autant, d’autres points pourraient expliquer cette discordance, notamment le caractère trop imprécis de la méthode 3CL, conjugué au caractère insuffisamment réaliste de la modélisation de l’Ademe.
Il est aussi essentiel de prendre en compte les différents comportements des occupants de logement qui peuvent fausser radicalement ces estimations.